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اقتصاد La dette de la STEG dépasse, pour la 3ème année consécutive, les 8000 milliards... Par Hassen Zargouni

نشر في  28 أوت 2021  (18:40)

Par Hassen Zargouni 
Chiffre du week-end : La dette de la STEG dépasse, pour la 3ème année consécutive, les 8 Mds TND (8000 milliards de nos millimes), près de 7% du PIB !
Cela peut entraîner d’énormes problèmes à ses fournisseurs telles que la STIR ou l’ETAP... en plus de l’incapacité d’investir pour mieux servir les agents économiques tels que les entreprises et les ménages.
Les revenus de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), opérateur ayant le monopole de la distribution d’électricité, ont atteint 5 282 M TND en 2020, soit 3,5% de moins qu’en 2019.
Cette diminution est due à une baisse de la demande en électricité et en gaz liée à la crise sanitaire et économique.
Les ventes d’électricité ont reculé de 2%, celles de gaz naturel et de produits GPL ont diminué de 7%.
Malgré la baisse de son activité et dans le cadre du programme de recrutement établi en 2015-2016, la STEG a renforcé ses effectifs (+3,4% en 2020).
La Tunisie compte aujourd’hui un agent de la STEG actif pour 866 habitants ! La masse salariale de l’entreprise a augmenté de 12,5% pour atteindre 505,4 M TND en 2020.
Même si les charges financières de l’entreprise se sont limitées à 170,6 M TND (contre 1 543 M TND en 2018), le résultat de la STEG pour l’exercice 2020 est de nouveau déficitaire (-60 M TND). Sa dette dépasse, pour la 3ème année consécutive, les 8 Mds TND.
La STEG est considérée comme étant la société publique la mieux gérée du pays.
Avec ce niveau d’endettement, ce niveau de perte annuelle, ce niveau de masse salariale, et un service somme toute insatisfaisant avec les coupures régulières d’électricité un peu partout, et l’absence d’une vision sérieuse pour les énergies renouvelables,... on se demande que donnerait en termes de performances les autres compagnies publiques telles que El Fouledh, la RNTA, les entreprises de transport, les cimenteries, etc..
Le rôle et la place des entreprises publiques dans l’économie est ébranlé et est à revoir dans une logique d’une nouvelle gouvernance, et non privatisation.
L’absence d’efficacité, de rendement, de qualité de service et de produit... doit inciter à une gouvernance nouvelle, des conseils d’administration d’un nouveau genre, gérés comme des entreprises privées mais toujours dans le giron de l’Etat s’il le faut, s’il le faut seulement.
Walakom sadid annadhar.